Trouvailles – Festival Voies Off 2018, Arles, France

Ce 3 juillet s’ouvre à l’Auberge de Jeunesse Arles, l’exposition Trouvailles, qui réunit quatre de mes œuvres: # 1 Zyklus, Le matin, L’amour sur le mur et le plus récent et inédit: Oneing. L’exposition comprend également une œuvre d’media-art fait avec Lisandro Peralta et des livres # 1 artiste Zyklus, et de l’amour sur le mur.

Le Festival Voies Off

L’exposition fait partie du Festival Voies Off, fédère un parcours d’expositions et d’initiatives photographiques indépendantes qui investissent chaque année la ville d’Arles dans toute la ville française d’Arles, dans le cadre magnifique des Rencontres de la photographie d’Arles.

 

L’exposition sera ouverte à l’Auberge de Jeunesse Arles, au 20 Avenue Foch, du 3 juillet au 15 août, de 17h à 21h.
Tous sont agréablement et aimablement invités, de chaque côté de l’océan, en ligne ou en personne.
Vernissage: 3 juillet, 18h Auberge de Jeunesse Arles, 20 Avenue Foch, Arles, France

 

Cette exposition a eu le soutien de la Fédération des Auberges de Jeunesse, de la Chancellerie argentine, du Sénat de la Province de Buenos Aires et des amis merveilleux, généreux et infatigables qui ont partagé, soutenu et collaboré de diverses manières avec moi. pour mener à bien ce projet, à qui j’offre toute ma gratitude.

 

J’ai aussi eu l’honneur et la fortune que talentueuse Lauren Shigeko Gaskill a écrit ce texte pour l’exposition, je l’espère vous plaira.

Trouvailles

par Lauren Shigeko Gaskill

Dans l’Amour fou, André Breton relate une journée de promenade sur le marché antique à Paris avec Giacometti. Ils découvrent deux objets singuliers, des objets trouvés, qu’ils transforment en objets d’art surréaliste. Grâce à l’intervention de l’artiste, ces trouvailles mèneront à un dépassement de l’ontologie définie.

Les œuvres comprenant la Trouvaille de Marina Losada, photographiées entre 2010 et 2016, émergent de son propre rôle d’observatrice d’environnements, évoluant de la fixité concrète de l’urbain au mystère de la nature sublime. Une telle évolution remet en cause la notion classique du progrès, qui nous permet d’éviter les conceptions hégémoniques du monde, en faisant un pas dans un paradigme cyclique.

Le cycle régissant la vie et la mort, le passage des saisons auquel nous assistons dans les photographies de #1 Zyklus, se synchronise avec la fugue musicale, dans une ascension apparemment infinie, qui accompagne les images d’un arbre solitaire photographié par Losada.

Tout devient une répétition de cycles de saisons perturbées sans début ni fin. Et de même qu’il s’avère que la musique revient en arrière malgré elle, l’arbre dénudé fleurit à nouveau.
Grâce à cette media-art œuvre aux côtés d’un livre d’artiste et de photographies, nous sommes attirés dans une rêverie trompe-l’œil. Arbre ou art de rue hyperréaliste? Signe ou simulacre? Ce n’est qu’au point de rencontre de la terre et de l’arbre où notre question est résolue.

L’amour sur le mur appose l’éphémère sur le concret à travers des messages graffiti anonymes laissés aux regards des passants. L’amour, une force en constante évolution, n’est jamais la même, ni entre deux groupes de personnes ni pour la durée d’une seule relation. Par son travail, Losada intervient dans les manifestations de l’amour même, les transformant en objets photographiques, tout en leur donnant une nouvelle vie grâce à une circulation indéfinie.

Dans Le matin, Losada tourne son regard vers les poches invisibles de la nature. L’obscurité rencontre la lumière dans ces photographies, où des fractales de couleur nous frappent au cœur, comme quelque chose qui, naguère familier, nous arrêtent maintenant. Regarder ces images, c’est entrer dans le rituel de l’aube et errer parmi les premières lueurs du soleil ou, selon certaines traditions mystiques, une porosité entre le ciel et la terre permet d’accéder à des formes supérieures de conscience.

Si les travaux antérieurs de Losada dans cette constellation examinent l’intersection de la nature et de l’intervention humaine, son travail le plus récent, Oneing, adopte une approche encore plus abstraite à de tels cycles. Avec cette série de diptyques, Losada oppose la terre et le ciel, faussant la perspective, en créant des composites poétiques. Il y a un effet décentrement que nous regardons en arrière au début des réponses, que les œuvres, en fait, nous incitent à répondre à l’intérieur.